Muséum National d’Histoire Naturelle (Paris)
10 juin 1793Voici la présentation historique du Muséum par lui-même :
Sous Louis XIII, l’édit royal de 1635 crée le Jardin royal des plantes médicinales, l’un des plus anciens établissements scientifiques de France. L’intendant et les titulaires des principales charges sont tous docteurs en médecine. Au XVIIIe siècle, l’activité se transforme : on passe de l’art de guérir avec les plantes à l’histoire naturelle. La déclaration royale du 31 mars 1718 sépare la charge de premier médecin du roi de la surintendance du Jardin.
Vient alors le règne de Georges Louis Leclerc, comte de Buffon (1707-1788), nommé en 1739 et qui dirige pendant 50 ans ce que l’on appelle alors le Jardin du Roi. Sa notoriété internationale et son travail acharné font du lieu l’un des phares scientifiques du XVIIIe siècle.
La Révolution donne à l’établissement une existence juridique propre : le 10 juin 1793, un décret répartit les enseignements en 12 chaires professorales et confie l’administration de l’établissement à une assemblée de professeurs.
Au cours de la première moitié du XIXe siècle, le Muséum connaît une période de grande prospérité. Avec la nomination, en 1836, du chimiste Michel Eugène Chevreul (1786-1889), il se tourne, comme sa rivale l’Université, vers les sciences expérimentales. Cette période prend fin avec l’arrivée d’Alphonse Milne-Edwards, en 1890, et la promulgation du décret du 12 décembre 1891 qui signe le retour en force de l’histoire naturelle (cette politique restera en vigueur jusqu’à la veille de la Seconde Guerre mondiale).
La loi de finances du 31 décembre 1907 fait franchir un nouveau pas au Muséum : elle lui accorde l’autonomie financière en le dotant d’un budget propre qu’il administre.