Abraham Abraham Moles et Jean Oulif, « Le troisième homme – Vulgarisation scientifique et radio », Diogène, n°58, avril-juin 1967, pages 29-40.
3 avril 1967Lorsqu’elle n’est pas décrite comme une opération idéologique de construction du mythe de la scientificité (paradigme de la trahison), la vulgarisation est vue comme la traduction d’un discours ésotérique en une langue plus accessible : le paradigme du « troisième homme » constitue ainsi une représentation classique du rôle des journalistes. Dans ce article inaugural, Moles et Oulif utilisent également, sans doute pour la première fois dans les sciences sociales, le concept de « médiation culturelle ». Il s’agit donc d’un texte « fondateur » à la fois pour les études portant sur la vulgarisation, pour celles concernées par les médias, ainsi que pour les recherches attachées à comprendre le fonctionnement de la communication dans l’espace public.
Aujourd’hui contestée et quelque peu archaïque, cette conception de la vulgarisation et du rôle pivot du « troisième homme » a avant tout un intérêt historiographique.