Ce site a pour origine un séminaire co-organisé entre 2004 et 2007 par deux équipes de chercheurs en sciences humaines et sociales.1 Ce séminaire était animé par Baudouin Jurdant (Université Paris 7), Joëlle Le Marec (ENS-LSH), Igor Babou (ENS-LSH), Pierre Mounier (ENS-LSH) et Jean-Max Noyer (Université Paris 7). Il correspondait à un programme de recherche soutenu par le Département Nouvelles technologies pour la Société, Ministère délégué à la Recherche. Il a également bénéficié d’un soutien du Cluster de Recherche Rhône-Alpes « Enjeux et représentations des sciences, des technologies et de leurs usages », en particulier pour certains opérations de numérisation de corpus.
Ce séminaire se présentait comme un lieu d’échanges entre chercheurs et acteurs de terrain invités à débattre autour de la problématique des relations entre sciences, communication et société. Il permettait aux personnes inscrites de proposer des thèmes de réflexion qui n’avaient pas forcément été prévus à l’avance, de manière à favoriser une démarche « inductive » et dialogique. Il s’agissait enfin de le constituer comme un lieu de recueil et de commentaire critique d’archives historiquement importantes pour une réflexion sur l’évolution de ce champ de recherche : un corpus critique, une numérisation et un portail web devaient en être l’un des aboutissements.
Outre la constitution de ce corpus critique de textes et documents ayant structuré l’émergence du champ « Sciences Techniques et Société » mais qui sont aujourd’hui difficilement accessibles, le séminaire proposait un dialogue approfondi sur les questions et les médiations qui ont construit ce champ. Les séances du séminaire étaient ainsi consacrées à différents modes d’engagement dans les problématiques de diffusion des sciences : dimensions institutionnelles, médiatiques, éditoriales, pédagogiques, épistémologiques, etc.
L’objectif du programme-séminaire était de mettre en visibilité et en discussion les questionnements, approches et résultats du champ des recherches en sciences humaines et sociales qui prennent pour objet les relations entre sciences et société.
Un premier site web en a émergé, à l’ENS Lettres et Sciences humaines, puis nous avons choisi de le rendre indépendant en achetant un nom de domaine (science-societe.fr) et en adoptant un hébergement associatif chez Ouvaton, un hébergeur internet coopératif. Cette indépendance, et le caractère volontariste et bénévole de notre démarche, sont, pour nous, la garantie de poursuivre une construction scientifique et intellectuelle que nous souhaitons à la fois rigoureuse et critique dans un domaine où les idéologies, les préjugés, et les tentatives d’instrumentalisation sont très nombreux et nuisent à la réflexion.