Olivé, León : “Hacia las sociedades del conocimiento en los países culturalmente diversos”, Redes, vol. 13, No. 26, dic. 2007, pp. 101-110.
5 décembre 2007Traduction de l’introduction (Igor Babou) :
Durant la seconde moitié du XXème siècle, des changements se produisirent, dus en grande partie au développement et à l’utilisation de la connaissance scientifique et technologique, qui ont eu des effets notables sur l’économie, l’éducation et la culture, générant un environnement social ayant des traits distincts de ceux de la société industrielle. Le concept de société de la connaissance est utilisé avec insistance pour référer à ce nouvel environnement social, bien que suivant les intérêts académiques, économiques, politiques ou culturels, ce concept se conçoive dans des sens différents.
L’utilisation du concept de société de la connaissance peut parfois déconcerter, car on se dit avec raison qu’aucune société humaine n’aurait pu survivre sans aucune connaissance concernant son environnement et elle-même, et le fait que les êtres humains guident en grande partie leurs interactions avec l’environnement et entre eux par le moyens de connaissances, est aussi ancien que l’humanité et ne représente pas une nouveauté historique. Cependant, les transformations des dernières décennies incluent quelques traits inédits dans l’histoire humaine. Par exemple – même si cela n’est pas bien étudié ni compris – il existe de bonnes raisons de penser que de nouveaux agents producteurs de connaissance ont émergé, comme de nouveaux type de systèmes et de réseaux épistémiques, lesquels sont nouveaux pas seulement dans un sens sociologique, mais aussi dans un sens strictement épistémologique. De même, de nouvelles formes de production, de diffusion et d’usage des connaissances sont apparues, tout cela ayant eu un fort impact sur la production et les relations économiques, donnant également lieu à des problèmes éthiques et politiques que l’humanité n’avait pas rencontrés avant (comme ceux que posent les sciences génomiques par exemple).